Sur son dernier album paru en ce début d'année, le pianiste suisse Fabrizio Chiovetta joue trois partitions de Robert Schumann, issues de la seconde moitié des années 1830: la "Fantaisie en Do", les "Scènes d'enfants" et l'"Arabesque, opus 18".
Période difficile dans la vie personnelle de Robert Schumann (1810-1856), la fin des années 1830 voit pourtant l'éclosion de pages lumineuses pour le piano. Le compositeur a entre 25 et 30 ans lorsqu'il compose les trois oeuvres choisies par Fabrizio Chiovetta pour son nouveau disque paru en janvier dernier.
Le pianiste déploie ces trois partitions à la manière d'un triptyque. On y découvre le compositeur tantôt libre et fougueux dans la "Fantaisie", dédiée à Liszt, tantôt lyrique et intimiste dans l'"Arabeske", puis naïf et tendre dans les "Kinderszenen" où, derrière les jeux enfantins, le poète se dévoile.
Ce programme, Fabrizio Chiovetta le joue aussi sur scène lors de certains de ses prochains concerts annoncés en Suisse romande, notamment dans le cadre du festival Ensemble enScène à Epalinges (VD), le 11 mars prochain. "Je trouve que cela fonctionne en termes de durée. Ce sont des oeuvres qui s'enchaînent bien. La seule chose que j'ai changée par rapport au disque, c'est l'ordre parce que je trouve difficile de jouer quoi que ce soit après la 'Fantaisie' de Schumann en concert alors que je voulais absolument débuter le disque avec ça", précise le pianiste à la RTS.